1) Je ne comprends pas un traitre mot de ce qui précède.
C'est parce qu'au royaume d'Andorre on attend depuis un certain temps que le régime politique en France se stabilise. Le premier coprince d'Andorre est toujours l'évèque d'Urgel, nommé par le pape ; le second est le roi de France ou, à défaut, ce qui s'en approche le plus. L'Andorran moyen est donc contraint à une certaine résignation pour ce qui est du choix de ses chefs d'Etat.
2) Vous n'avez pas tellement répondu à la question 1).
Ah oui, et une surface non orientable, c'est une surface qui contient un ou plusieurs rubans de Moebius, lesquels s'obtiennent en raccordant les extremités d'une longue bande de papier avec un demi-tour (ou un nombre impair de demi-tours). Les faire-part de mariage ont été imprimés sur des surfaces de cette sorte, qui n'ont qu'une face et qu'un bord, et que la blogosphere a choisi ici ou là d'appeler surfaces de Boy.
3) Je n'arrive pas à fabriquer ma surface de Boy.
Alors là je vous arrête tout de suite. L'objet envoyé par la poste n'est pas une surface de Boy, mais un simple ruban de Moebius avec trois demi-tours (si vous n'êtes pas convaincus, il faut rogner les photos et les régions où est ecrit "nous nous marions" dans différentes langues du sous-continent). La différence avec un ruban de Moebius ordinaire est qu'ici, si on trace une courbe le long du bord, elle n'est pas nouée dans l'espace, et si on en trace deux (ou plus) elles ne sont pas entrelacées. On obtiendrait une authentique surface de Boy en cousant ensemble le bord du faire-part et le bord d'un disque, de tissu par exemple.
4) Certes, mais ca ne m'aide pas beaucoup.
L'une des raisons qui peuvent rendre le montage difficile, c'est que nous avons fait appel à des petits Pakistanais pour découper les nombreuses pièces de papier nécessaires (trois par faire-part). Certains les ont refilées à des petits Viet-Namiens, qui eux-mêmes ont délégué à des petits Cambodgiens, qui ont découpé à peu près le long du trait, mais pas toujours et parfois un peu à coté.
Bon d'accord, ce n'est pas vrai, on ne peut pas non plus tout mettre sur le dos de la mondialisation. Tout a été fait en UE et en Suisse romande, et nous seuls sommes à blamer. Mais ca ne change rien : si la fente qui fait le tour de la photo n'est pas le long du trait, le meilleur remède est encore un coup de cutter bien placé (sur le pourtour de la photo, pas sur son sujet). Normalement on respire mieux après.
5) J'ai tout bien découpé au cutter, mais je n'y arrive toujours pas. Je commence à croire que c'est une vaste blague et qu'il n'y a pas de solution.
Rassurez-vous, c'est normal. Il y a une solution, mais autour de l'étape 8 (voir le mode d'emploi) elle semble plus éloignée que jamais. Il est possible aussi que vous ayez mis trop de scotch. Le mieux est de ne pas en mettre du tout (ca tient très bien sans), mais si vous appartenez à une espèce animale avec un trop faible nombre de tentacules, il peut être difficile de tout maintenir ensemble avant la fin. Essayez de recommencer avec un ou deux morceaux de ruban adhésif seulement.
6) Je ne vois pas l'intérêt de tourmenter les gens avec des gadgets aussi inutiles.
A vrai dire, nous non plus. Disons que c'était juste notre première idée. Un faire-part à une seule face, on s'est dit que c'était plus pratique du point de vue de la présentation.
7) Le bateau qui est représente sur la composante orientable du faire-part, c'est le Henry-Dunant ?
Non, mais on ne va pas chipoter
8) Malgré toute ma bonne volonté, je n'arrive toujours pas à fabriquer ma surface de boy et cela commence à m'exaspérer.
Ne vous en faites pas, vous n'êtes pas le ni la seul(e). Pour vous réconforter, je peux vous dire que je détiens une vidéo amateur dans laquelle l'une des deux belles-mères se trouve dépitée un long moment devant trois bouts de papier. Ce document ayant été censuré, je ne puis vous le divulguer. Pour vous amuser un peu, nous vous proposons à la place quelques photos du processus de mise au point.
Ecriture des adresses au moyen d'un stylo à plume. Pas tenu d'engin pareil depuis des années. C'était vraiment le plus dur.
Un informaticien pakistanais recherche les voyelles viet-namiennes dans la table des caractères spéciaux.